Si le modèle des initiatives de transition rencontre un succès chez les moins militants, c’est sûrement pour sa vision positive et concrète. Dans le chapitre 7, Rob Hopkins met de l’avant le fait d’imaginer un futur dans lequel nous voudrions être.
L’exercice est simple, il suffit de se laisser aller. Dans quel monde voudriez vous vivre ? Racontez-le et essayons de voir ce que l’on doit changer pour y arriver. C’est une manière de faire qui peut s’adapter pour beaucoup de projets alternatifs quand on y pense. Un travail collectif afin de penser projet dans sa globalité, comment nous souhaitons y arriver.
Dans le chapitre 8, c’est l’application de cette pensée. À Totnes, là où s’est créé la première initiative de transition, ils avaient créé un journal du futur qui racontait en 2030 comment cela se passait maintenant sans les énergies fossiles et comment ils en étaient arrivés là.
Proposer plutôt que subir
Un jeu est également proposé parmi les outils pour la transition. Initialement conçu par John Croft de la Fondation Gaïa. Ce peut être une excellente activité à faire lors d’une soirée ou au lancement d’un nouveau projet. Idéal pour un groupe de 6 à 8 personnes, si plus penser à faire des sous groupes. Cela permet à chacun d’avoir la parole.
Le jeu commence avec une simple question relative à l’objectif du projet, ex : « Comment pouvons-nous arriver à ne plus produire de déchets ? »
Lors de la première étape, chaque participant donne les idées qu’il a en tête. Faire plusieurs tours si nécessaire. Par la suite, pour la deuxième étape, identifier les différentes tâches qu’il faudra faire pour arriver à la situation voulue. Dans son modèle, John Croft estime qu’il y a 4 stades à un projet : Rêver, planifier, faire et célébrer. Il s’en sert afin de classifier et ordonner les différentes tâches.
Troisième étape : relier en ordre chronologique les différentes étapes de la réalisation du projet. Quatrième étape : rendre cela possible et demander aux différentes personnes de quelles tâches ils veulent s’occuper.
Laisser aller l’intelligence collective
Les processus de construction collective sont souvent plus enrichissants qu’ils n’y paraissent. Il n’y a pas simplement le résultat final qui compte, mais bien la mobilisation que ce genre d’exercice peut créer. En faisant ce travail réflexion avec une communauté ou un large groupe, c’est s’ouvrir à des idées que l’on aurait pas eu, mais également d’avoir un rôle inclusif. Parce que telle personne a participé à la réflexion elle aura envie de participer au projet.
Bien que nécessaire, la position écologiste traditionnel qui alarme semble beaucoup moins attirante. La population réagit moins bien lorsqu’on fait simplement critiquer un fait ou une posture. Cependant, si on vient critiquer tout en proposant une solution et une manière d’y arriver ce peut être beaucoup plus tentant de s’inscrire dans un tel projet.
Écrire un journal du futur peut être une bonne idée pour exprimer le monde tel qu’on voudrait qu’il soit. Ce peut être aussi une manière originale de proposer ses idées en les inscrivant harmonieusement avec le reste d’un système. Ce peut être aussi une manière originale de proposer ses idées en les inscrivant harmonieusement avec le reste d’un système.
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