Voyager à l’avantage de faire découvrir de nouvelles choses. Même si le projet Horizon Transition a pour vocation de se déplacer au sein des différentes initiatives de transition ou de projets alternatifs, nous ne nous refuserons pas l’occasion de prendre de ce qui se fait déjà de manière institutionnelle.
Partant de Québec et y ayant vécu au cours des 6 dernières années, c’est un peu notre point de comparaison par rapport à ce que nous visitons et visiterons pour le moment. Québec est une ville où de plus en plus de nouveaux projets citoyens voient le jour, alors pourquoi ne pas inspirer la municipalité par ce que d’autres font déjà ?
Pour ce premier exemple, nous prendrons Ottawa qui est certainement un excellent comparatif quant aux statuts des deux villes, mais aussi pour la population présente. Alors voici quelques petites idées que la ville de Québec, et d’autres bien sûr, pourrait se nourrir !
Poubelles : ordures, recyclageS ET compostage
Après les dernières réussites de l’administration Labeaume, parler de poubelles n’est pas le malvenu ! On ne parlera toutefois pas heures de passages, mais bien des différentes poubelles qu’un citoyen doit avoir chez lui. On peut compter 4 poubelles dans la maison d’un habitant de la ville d’Ottawa.
Il y aura bien sûr la traditionnelle et encore existante poubelle à ordure, ce n’est pas demain la veille que nous aurons la chance de pouvoir habiter dans des villes interdisant le suremballage, le gaspillage alimentaire et les mauvaises habitudes de consommation. Celle-ci est donc présente tout comme dans la ville de Québec.
La première différence, qui n’est pourtant pas si peu commune, c’est la présence de poubelles pour le compost. Retourner à la terre ce qui vient de la terre, que le cycle de consommation puisse continuer. C’est toutefois un compost industriel, le sort qui est réservé à celui-ci n’est peut-être pas le meilleur, on pourra cependant y mettre les produits impossibles dans son compost personnel comme la viande. Québec n’a toujours pas de compost, malgré l’importance que celui-ci peut revêtir pour la nature. En faisant le comparatif avec Ottawa, on ne pourra pas dire que c’est une question de coût, les deux villes ayant une population équivalente. C’est un choix politique, un choix qui doit changer. Si l’on va de l’autre côté du fleuve, la ville de Lévis a aussi cette poubelle ; Montréal l’a également, c’est pour dire !
La deuxième différence, et c’est la première fois que nous l’a croisons sur le chemin, il y a deux bacs à recyclage ! Il en existe un pour le verre, papier et carton neuf, puis un autre pour ces mêmes matières souillées ! Le recyclage n’est pas système le plus performant dans beaucoup de villes, nombreuses ont le bac sans toutefois correctement l’appliquer. De plus, le recyclage est souvent plus difficile, car les matières sont mélangées et parfois impropres. C’est donc un grand plus que d’avoir deux bacs de recyclage différents. Cela peut le rendre plus efficace de façon simple, faire le tri à la base. Que le citoyen le fasse. Nous sommes encore loin de la ville de Nara au Japon qui a 8 bacs différents, mais c’est un bon début.
Une police de proximité
Les services de police sont souvent mal aimés par une bonne tranche de la population et souvent pour cause ! Le devoir de la défense de la veuve et l’orphelin ne semble plus être la priorité de ces agents de la loi, que celle-ci semble plus les poussés à protéger les acquis de certains.
La police est souvent vue comme une arme de dissuasion ou en action pour punir, le travail en amont est lui pour le travailleur social, la police n’a pas à parler avec la population. Il n’y a qu’à voir lors d’intervention policière quand on se fait crier de circuler alors que la loi n’interdit en rien aux citoyens de surveiller les surveillants.
Il y a cependant beaucoup de cas existant dans le monde, d’une police de proximité, d’une police communautaire qui essaye de venir agir en amont, avant qu’il y ait des problèmes. De personnes étant chargées de la sécurité d’un quartier, mais qui ont aussi pour mission de connaître ses habitants et les gens le fréquentant. Ce n’est pas l’idéal, mais la police d’Ottawa a tout de même mis en place une police communautaire qui a pour mission d’être à l’écoute des gens et d’être en relation avec les organismes du coin. C’est en allant dans un centre communautaire que nous sommes tombés sur un bureau qui disait « poste de police » ; interloqués nous sommes allés parler avec ses occupants et avons pu en apprendre plus.
Nous étions en fait dans le seul poste de police se trouvant dans un centre communautaire, tous les autres postes de police de proximité se trouvant soit dans immeubles ou dans locaux ayant pignon sur rue. Le rôle de l’agent de police travaillant pour ce service à pour mission de faire les mêmes tâches qu’un autre de ses collègues, mais en priorisant l’écoute des citoyens, en allant aux réunions des organismes sous sa juridiction, d’être le premier intervenant pour des délits mineurs qui pourraient se régler autrement que par des punitions. Favoriser le dialogue.
Une belle idée que la ville de Québec pourrait mettre en place afin favoriser les bonnes vies de quartier !
Le concept de « complete street », une idée en vogue dans l’air du temps
Alors que nous discutions avec notre hôte des voies cyclables, elle nous a dit que Main Street avait récemment été refaite, de gros travaux de 2 ans, afin de s’aménager dans le concept de « complete street » ; une rue qui soit aménagée afin de convenir et être accessible à tout type de moyen de transport : piétons, vélos, transports publics, automobiles, livraison de marchandise, commerces, etc.
La rue en question est finalisée depuis peu et c’est beaucoup de construction qui se font autour en conséquence de l’importance que prendra celle-ci. Ce sont de larges trottoirs, des pistes cyclables sur ceux-ci, des arrêts d’autobus, mais une rue centrale aussi pour les automobilistes. Difficile d’imaginer celle-ci en plein Saint-Roch, à Québec, mais pourquoi pas. Le concept de rue complète semble de plus en plus courant dans le Canada anglophone, plusieurs villes semblent avoir adopté certaines de ces rues pour ce qui est des artères commerçantes. Beaucoup de citoyens de la ville de Québec n’osent pas se déplacer en vélo compte tenu de la dangerosité des rues et des automobilistes menaçants. Ce n’est pas parce qu’il y a peu d’usagers de transport actif qu’il ne faut pas favoriser ces transports, c’est justement le contraire, c’est en favorisant ces modes de transports que le nombre d’usagers augmentera.
Complete Streets is a transportation policy and design approach that requires streets to be planned, designed, operated, and maintained to enable safe, convenient and comfortable travel and access for users of all ages and abilities regardless of their mode of transportation. Complete Streets allow for safe travel by those walking, cycling, driving automobiles, riding public transportation, or delivering goods.[1]
The term is often used by transportation advocates, urban planners, traffic and highway engineers, public health practitioners, and community members in the United States and Canada.
Complete Streets are promoted as offering improved safety, health, economic, and environmental outcomes. Complete Streets emphasize the importance of safe access for all users, not just automobiles. Related concepts include living streets, Woonerf, and home zones.
Depuis notre arrivée en Ontario nous voyons beaucoup d’indications de « Car pool » aux alentours des villes. Ceux-ci sont des stationnements pour automobiles à des terminus d’autobus. Cela permet ainsi aux habitants extérieurs des centres-villes de s’y rendre par transport en commun tout en n’en ayant pas un autobus passant devant chez eux. Cela leur coûtera moins cher de frais de stationnement en ville, et un temps précieux perdu dans les embouteillages pourra être utilisé à lire toute autre activité personnelle.
Station de réparation de vélo
Un petit clin d’œil à l’organisme sans but lucratif de la ville de Québec, Vélocentrix, nous avons vu une station comme celle qu’ils proposent devant leur local. Celui-ci était toutefois géré par le centre voisin, issu de la municipalité. Encore une fois, faciliter l’usage afin d’augmenter les usagers. Une règle simple et efficace.